Un groupe d'avocats autrichien, None of Your Business (NOYB), a déposé des plaintes officielles contre des sociétés chinoises, notamment TikTok, SHEIN et AliExpress, pour transfert illégal de données d'utilisateurs d'Europe vers la Chine. L'action est basée sur la violation du règlement européen sur la protection des données (RGPD).
Le groupe, connu pour ses actions contre des géants comme Meta et Apple, a souligné que de tels transferts sont problématiques car la Chine n'offre pas le même niveau de protection des données que dans l'UE. Les plaintes visent TikTok et Xiaomi en Grèce, SHEIN en Italie, AliExpress en Belgique, WeChat aux Pays-Bas et Temu en Autriche.
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Que disent les lois européennes ?
Le règlement RGPD autorise le transfert de données en dehors de l'UE uniquement si le pays de destination respecte des normes strictes en matière de protection des données. NOYB affirme qu'étant donné la nature autoritaire du gouvernement chinois, les entreprises ne peuvent pas garantir que l'État chinois n'accède pas aux données des utilisateurs européens.
«Le transfert de données personnelles d'Européens vers la Chine est clairement illégal et doit être arrêté immédiatement», a déclaré Kleanthi Sardeli, avocat spécialisé en protection des données chez NOYB.
La réaction des entreprises
Une réaction officielle est venue de Xiaomi, dans laquelle l'entreprise déclare qu'elle respecte les lois locales et est ouverte à coopérer avec les autorités de régulation. TikTok et les autres sociétés impliquées n'ont pas encore publié de déclaration.
NOYB a demandé aux autorités européennes de suspendre les transferts de données et d'imposer des amendes, pouvant atteindre jusqu'à 4% du chiffre d'affaires global des entreprises concernées. Dans le cas de géants comme AliExpress et Temu, les amendes pourraient être de l’ordre de plusieurs milliards d’euros.
L'action du NOYB attire l'attention sur les risques liés aux flux de données vers des pays dotés de politiques de surveillance moins transparentes. Les réactions des autorités et des entreprises détermineront l’avenir de ces pratiques.
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