Meta a commencé à développer un moteur de recherche pour son chatbot, une démarche importante car elle vise à réduire sa dépendance à l'égard d'autres entreprises technologiques, notamment Google et Microsoft. Depuis au moins huit mois, Meta indexe le Web, avec l'intention d'intégrer cette fonctionnalité directement dans Meta AI, offrant ainsi aux utilisateurs une alternative aux moteurs de recherche établis. Le projet est dirigé par Xueyuan Su, directeur principal de l'ingénierie, et s'inscrit dans une stratégie plus large visant à accroître l'indépendance opérationnelle de l'entreprise.
La raison principale : l’indépendance vis-à-vis des géants de la tech
Cette initiative d'autonomie a été en partie alimentée par des défis rencontrés précédemment, comme la mise à jour 2021 d'Apple App Tracking Transparency (ATT). Ce changement a eu un impact significatif sur les revenus publicitaires de Meta, avec des pertes estimées à plus de 10 milliards de dollars. La fonctionnalité de confidentialité introduite par Apple a limité l'accès de Meta aux données des utilisateurs d'iPhone, soulignant les risques liés au recours à des plates-formes externes pour les fonctions commerciales critiques. Le PDG Mark Zuckerberg souhaiterait protéger Meta de telles dépendances en investissant dans ses propres capacités de recherche et d'IA, ce qui pourrait protéger l'entreprise des limitations potentielles imposées par Google ou Microsoft.
Les investissements de Meta dans l'IA portent leurs fruits
Meta a réalisé des progrès significatifs dans les solutions basées sur l'IA. Selon un article récent de Zuckerberg, Meta AI dispose déjà d’une large base d’utilisateurs avec plus de 185 millions d’utilisateurs actifs hebdomadaires et plus de 400 millions d’utilisateurs actifs mensuels, ce qui la positionne comme un acteur majeur de l’IA avant même son déploiement à grande échelle à l’échelle mondiale.
À titre de comparaison, ChatGPT d'OpenAI compterait environ 250 millions d'utilisateurs hebdomadaires.